Fanny Cauchois Cyclisme page
  • Publié le 05/01/2021
  • Mis à jour le 05/01/2021

Sport

Portrait : Fanny Cauchois, espoir du cyclisme sur piste saint-quentinois


À tout juste 20 ans, l’ambitieuse cycliste de haut niveau franco-laotienne Fanny Cauchois, suit les traces de son père – et entraîneur – en rêvant de victoires… et de médailles olympiques.

Fanny Cauchois Cyclisme page

Elle file, Fanny ! Heureuse d’enchaîner à nouveau les kilomètres sur la piste incurvée du Vélodrome National. « Pendant le confinement, j’ai continué à m'entraîner à la maison, à Maurepas, sur un home trainer dans le garage. Le soir, je sortais rouler pendant l’heure autorisée, profitant de chaque minute. J’avais tellement hâte de retrouver la piste, de reprendre la compétition… », confie la jeune athlète. « J’ai vraiment envie de montrer de quoi je suis capable ! »

Avant d’avoir le déclic pour le cyclisme sur piste, l’adolescente, née à Trappes, s’est essayée au karaté, à la natation, au hip-hop, au tennis ou encore au volley. « J’aimais bien, mais je n’accrochais pas vraiment… Et puis, mon père adoptif, qui a été cycliste professionnel sur route, m’a emmenée faire un baptême sur piste au Vélodrome. Je me suis retrouvée dans sa roue, à pédaler de plus en plus vite… J’ai adoré cette sensation ! »

En l’espace de quelques années, Fanny va développer son potentiel. « J’ai commencé à rouler en amatrice, à 14 ans. L’année suivante, mes parents ont investi dans un vélo haut de gamme – avant, j’utilisais celui de papa – et j’ai découvert la compétition chez SQYles cadettes puis les juniors, sur piste et sur route. » En 2019, Fanny Cauchois devient vice-championne de France du keirin catégorie juniors, championne d’Île-de-France de l’omnium en élites et remporte, entre autres, le Grand Prix de Vélizy chez les seniors au Vélodrome National.

« J’ai rejoint le haut niveau sous les couleurs du Laos – le pays d’origine de ma mère – et couru, fin 2019, mes premières courses internationales sur piste en élites », se souvient-elle. « C’était impressionnant, le niveau était incroyable ! Ça a piqué, mais j’ai tenu les roues… »

Pas de temps à perdre

Après la Suisse, père et fille s’envolent pour le Portugal, début 2020, avant d’être rattrapés par le confinement. « J’ai la chance de préparer ma licence de biologie à distance, avec un cursus adapté au haut niveau qui m’a permis de continuer à étudier et passer mes examens normalement. Après ma carrière de sportive, j'aimerais travailler dans la recherche sur les maladies neurologiques. Je n’ai pas de temps à perdre si je veux décrocher mon bac +8 ! », sourit l’adolescente qui cumulait, jusqu’en novembre dernier, un job étudiant au drive Auchan de Maurepas.

Durant l’été, Fanny retrouve la piste et dispute des compétitions en Italie, puis en République Tchèque, où une lourde chute la mène à l’hôpital. « En septembre, à Barcelone, j’étais complètement remise. J’ai marqué des points à chaque course, en terminant 4e du keirin et de l’omnium. Garazi Estevez Guede, une coureuse espagnole, m’a même proposé de m'aligner avec elle sur l’américaine et on s’est classées 3es. Mon premier podium international ! »

Une performance que la jeune athlète entend bien confirmer dans les années à venir.

« Aujourd’hui, j’ai trouvé ma voie, et le vélo nous a énormément rapprochés, mon père et moi. C’est un super coach ! Je sais qu’avec lui, je serai prête pour les championnats du monde en 2022 qui auront lieu ici, au Vélodrome. Et après, pourquoi pas, une médaille aux JO 2024… On va tout faire pour décrocher une belle victoire à la maison ! »

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