En matière de boxe, il concourt en poids léger. Côté entrepreneuriat, c’est un poids lourd ! Franck Roméo a la passion chevillée au corps qu’il s’agisse de son sport ou de son entreprise, créée en 2019 à Plaisir. Tout est parti de son expérience et de son amour de la boxe. Pendant de nombreuses années, en plus de pratiquer ce sport, il exerce de façon bénévole le rôle de cutman, à savoir celui qui réalise les bandages pour protéger les mains des boxeurs.
Un concept inédit
« C’est un métier courant aux USA où les boxeurs ont les moyens de se payer ce service, explique le jeune entrepreneur. Je me suis rendu compte qu’il y avait un écart très important entre les bandages faits pour le combat et les protections mises pour les entraînements. Mon idée de créer un bandage spécifique, de grande qualité, offrant une protection optimale, est venue de là. Ce produit est unique au monde. »
Il utilise alors son savoir-faire pour créer de façon artisanale un premier produit qui ne cessera d’évoluer. « Ma première protection n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Je me suis servi de l’expérience et des retours des boxeurs pour arriver à un produit quasi-sur-mesure. J’ai tout réalisé à la main, j’ai testé les matériaux, adapté les coutures. Tout est fabriqué ici, dans nos locaux. »
Beaucoup de boxeurs des JO s’entraînent avec Bandax
Répondant à un véritable besoin, les demandes des boxeurs et autres combattants multidisciplines affluent, et elles viennent du monde entier.
« Au départ, le Bandax a séduit les boxeurs du club de SQY, ils ont posté le produit sur les réseaux et ça a décollé. » Aujourd’hui, Franck Roméo travaille pour les boxeurs du monde entier et avec les fédérations de boxe amateur de France, des USA et de Cuba. Il équipe Estelle Yoka-Mossely et Tony Yoka, les champions olympiques français, et de nombreux boxeurs des JO de Tokyo s’entraînent avec le Bandax.
Le produit est exporté dans 34 pays sur les 5 continents. Actuellement, Franck Roméo travaille pour une future homologation de son produit par l’Association internationale de boxe amateur. Une fois acquise, les ventes devraient encore s’envoler. Le jeune entrepreneur envisage déjà de devoir déménager de son petit local de Plaisir et de recruter plusieurs salariés.
« Je resterai ici, car la vie est agréable. C’est bien desservi, on est à la campagne à proximité de Paris... et j’habite juste à côté. »