
Si Saint-Quentin-en-Yvelines vient tout juste d’être labellisée CAP Cit’ergie pour sa politique en matière de climat et d’énergie, cela ne doit rien au hasard. Depuis plus de 15 ans, l’agglomération s’est inscrite dans une démarche globale en faveur de la préservation de la planète et dans la lutte contre le réchauffement climatique. De très nombreuses actions, chartes, conventions et partenariats ont été mis en place pour préserver l’environnement et les équilibres du territoire. Bon nombre d’initiatives locales ont également reçu le soutien de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ces démarches, pas toujours visibles du grand public, commencent cependant à porter leurs fruits.
Quelques chiffres
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2 257 ha Zones naturelles
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971 ha Zones agricoles
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1 081 ha Espaces boisés classés
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176 ha Espaces naturels protégés
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80 arbres remarquables
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16 ha Jardins familiaux
Notion transversale par nature, le développement durable intervient dans tous les domaines de compétences de l’agglomération. Somme de petites actions ou résultat d’une politique écologique volontariste et cohérente menée au niveau du territoire, il est ainsi le fil rouge du développement de Saint-Quentin-en-Yvelines. Associé aux démarches entreprises par les douze communes, ils tend à faire de Saint-Quentin-en-Yvelines une véritable Green City pour demain.
Au fil des années et des mandats, les élus ont progressivement voté de grandes orientations permettant de mettre en œuvre de véritables plans d’actions en faveur de l’environnement : Plan de développement durable (PDD, en 2013), signature de la Charte du DD (2015), lancement du Plan de prévention du bruit dans l’environnement (2016), adoption du Schéma directeur d’aménagement lumière (SDAL, 2017), lancement du Projet de territoire en 2016, signature de la Charte régionale de la biodiversité (2017)adoption du Plan climat air énergie territorial (PCAET en 2018), élaboration du Plan paysage (2018) et adoption du Plan d’action pour le développement de l’agriculture locale et des circuits courts alimentaires (2019), et bien d’autres encore.
Concrètement, comment cela se traduit-il ? Quels sont les bénéfices pour le quotidien des Saint-Quentinois, et au-delà, pour les salariés de Saint-Quentin-en-Yvelines ? Saviez-vous que la gestion différenciée des espaces verts favorise la biodiversité ? Que la végétalisation des espaces urbains crée des îlots de fraîcheur en ville ? Saviez-vous que depuis 2008, Saint-Quentin-en-Yvelines n’utilise plus un seul pesticide ni aucun produit phytosanitaire dans la gestion de ses espaces verts ? Saviez-vous que le produit de la tonte tardive du parc des Sources de la Bièvre sert de fourrage pour les animaux d’un élevage local ? Saviez-vous qu’à Saint-Quentin-en-Yvelines nous pratiquons l’éco-pâturage, une tonte écologique par pâturage de moutons ou de chèvres ?
Les transports
Saint-Quentin-en-Yvelines s’engage fortement pour développer les nouveaux modes de circulation et de déplacements, plus respectueux de l’environnement et plus économiques. Et pour l’aider dans cette orientation, SQY réactualise régulièrement son Plan local de déplacement (PLD). Chaque année, de nouveaux itinéraires cyclables sont créés pour faciliter l’usage du vélo. Le lancement de la Vélostation en 2017 (150 vélos en location), bientôt renforcée par 7 points de retrait Véligo Location (les vélos électriques de la Région Île-de-France) participent également de cette dynamique. Alors certes, tout n’est pas parfait mais le point noir du franchissement de la Nationale 10 commence à être résorbé. Le doublement du pont Schuler (entre Maurepas et La Verrière) offre désormais une continuité de circulation. Il sera suivi par la rénovation du pont de La Villedieu (Élancourt/La Verrière) et enfin du pont Leclerc (Trappes/Montigny-le-Bx), sans oublier la création du plateau urbain (Trappes) qui permettra également de passer au niveau de l’ancien pont Cachin.
La restructuration du réseau Sqybus s’inscrit également dans la logique de réduire progressivement l’utilisation de la voiture, quand c’est possible, sur le territoire. Et ainsi participer à baisser les émissions de gaz à effet de serre. Avec plus de bus, plus de lignes et des horaires élargis, le réseau est désormais plus adapté aux contraintes et déplacements du quotidien. Trois premiers bus électriques ont été mis en circulation et viennent compléter une flotte déjà en grande partie hybride. En complément, Saint-Quentin-en-Yvelines a entamé la restructuration complète de ses 7 gares en créant de véritables pôles multimodaux, et discute régulièrement avec ses partenaires Île-de-France Mobilités et SNCF pour améliorer les dessertes de train et de bus.
Et demain, Saint-Quentin-en-Yvelines souhaite aller plus loin encore. Plusieurs projets sont actuellement à l’étude comme les navettes électriques suspendues autonomes (SupraSqy), la mise en place de navettes autonomes de la Région Île-de-France, la station de location de trottinettes électriques, etc.
L’habitat et l’immobilier d’entreprise
Conscient que la réduction des consommations énergétiques passe notamment par la mise aux normes environnementales des logements, immeubles de bureaux et bâtiments publics, Saint-Quentin-en-Yvelines accompagne la transition par toute une série de mesures et de structures en faveur des particuliers, des promoteurs et des entreprises.
La première étape de ce changement en profondeur aura été la création de l’Agence locale de l’énergie et du climat de SQY, (2001) avec le soutien de l’Ademe. L’Alec SQY a pour vocation de promouvoir de meilleurs usages de l’énergie, d’inciter à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de baisser les coûts d’utilisation de l’énergie et d’accompagner au confort énergétique. Aujourd’hui, cette démarche se complète de nouveaux dispositifs tels que le Programme Habiter Mieux (2015), la Plateforme locale de rénovation énergétique (PLRE, 2015), l’animation de l’Espace Info Énergie (2015), le lancement de la Plateforme RePerE Habitat (2016), ou la création du premier salon de la rénovation énergétique (2017). L’objectif est de permettre aux Saint-Quentinois d’être parfaitement informés des dernières normes, des différents crédits d’impôts, des entreprises agréées, des solutions novatrices, etc. Plusieurs campagnes de thermographie aérienne ont également été menées (2012, 2013, 2018) et deux caméras thermiques sont disponibles en prêt à l’Alec pour tous les propriétaires qui le désirent.
Concernant les opérations privées, SQY incite les promoteurs à s’impliquer dans cette transformation de l’habitat. Depuis 2017, la Conférence intercommunale du logement (CIL) réunit tous les acteurs du secteur autour de la table. Sous l’impulsion de SQY, plusieurs chartes engageant les promoteurs à proposer des logements plus responsables ont été signées : Cerqual (Qualitel, habitat durable, oct. 2017), et la Charte de promotion immobilière (juil. 2019). Une trentaine de professionnels du secteur se sont ainsi engagés à respecter le cahier des charges et à prétendre ainsi au label Qualisqy pour leurs projets.
Nombre d’entreprises ont d’ores et déjà intégrés qu’elles avaient tout intérêt à mener des opérations sur la base des dernières normes environnementales HQE, Breeam Very Good, Leed ou encore BBC. En facilitant leur implantation ou leur extension sur son territoire, SQY a depuis quelques années déjà valorisé les bénéfices des opérations de démolition-reconstruction. Ce type d’opérations a de multiples intérêts pour la collectivité : cela permet de remplacer des passoires énergétiques par des bâtiments très peu énergivores, de maintenir le taux de vacance des bureaux à l’un des niveaux les plus faibles de France et enfin de limiter au maximum l’emprise urbaine en respectant la proportion d’équilibre à 40/60 (60 % en zone verte).
En maîtrisant la construction de logements, dans le cadre du Programme local de l’habitat (PLH) 1 et 2 (1 700/an), SQY soutient à la fois le parcours résidentiel et l’installation des salariés, limite le développement urbain, favorise le rapprochement emploi-habitant et encourage donc la réduction des déplacements. Le bon sens voudrait que le meilleur des déplacements soit celui que l’on ne fait pas.
Sur les opérations que porte SQY (en partenariat avec les communes concernées), la tendance est aux éco-quartiers. Toutes les nouvelles zones d’aménagement concerté (ZAC), en cours de réalisation ou en projet, intègrent le principe de limiter au maximum l’impact environnemental. Le cas de la ZAC de La Remise à Voisins-le-Bretonneux est tout à fait significatif. Dès 2015, une Charte du développement durable a été signée pour en faire un quartier exemplaire. D’autres suivront.
Espaces verts, agriculture et recyclage
Véritable ville à la campagne depuis sa conception, Saint-Quentin-en-Yvelines préserve plus de 60 % de son territoire en dehors de toute urbanisation. Consciente de cette richesse, gage d’une certaine qualité de vie, SQY s’est engagée dès 2008 dans la défense de la biodiversité en définissant le concept de trame verte et bleue. Un livre blanc (2012/2013) a permis d’inscrire la prise en compte systématique de la biodiversité dans tous les projets d’aménagement. Depuis, SQY est passée à la vitesse supérieure. De 2016 à 2018, plusieurs outils majeurs sont venus structurer des plans d’actions : le Plan climat air énergie territorial (PCAET), le Plan paysage, le Plan d’action pour le développement de l’agriculture locale et des circuits courts alimentaires (accompagné de la création du livret Manger local à SQY), le Plan compostage (avec la distribution de composteurs pour les particuliers), le Schéma directeur d’aménagement lumière (SDAL, remplacement progressif des éclairages publics par des LED, tests de gestion intelligente de l’éclairage avec des start-up locales pour réduire les consommations tout en préservant la sécurité des usagers), la signature de la Charte régionale de la biodiversité ou encore le Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA).
Afin d’associer pleinement les Saint-Quentinois à la préservation du climat, SQY a mis en place une plateforme participative et collaborative, Esqymo (Eco-laboratoire de Saint-Quentin-en-Yvelines de mobilisation et d’observation). Esqymo est un laboratoire virtuel consacré à la transition énergétique du territoire, un outil pour agir à SQY en faveur du climat.
Pour compléter le dispositif, avec sa mise en réseau, l’ensemble des déchetteries est accessible 7j/7, sur simple présentation de votre carte. Un projet de première Ressourcerie est également à l’étude et un partenariat a été monté avec Emmaüs pour le réemploi des objets, etc.
Des efforts à poursuivre
L’institution n’est cependant pas en reste. Mises en place des démarches dématérialisées, des guichets uniques, de la gestion intelligente des imprimantes, des bacs de recyclages, évolution progressive de la flotte de véhicules vers le zéro émission (déjà plus de 40 %), En septembre 2017, SQY enclenchait pour la première fois une politique volontaire de limitation énergétique de ses bâtiments, partout sur le territoire. Le développement du télétravail (2019) assure aussi une meilleure qualité de vie des agents tout en limitant l’impact de leurs déplacements.
Enfin, Saint-Quentin-en-Yvelines soutient l’éco-innovation, fait la promotion des éco-filières et des emplois verts, et accompagne la recherche et les formations en pointe sur le développement durable (40 diplômes à l’UVSQ, des chercheurs de renom, et l’OVSQ). L’UVSQ vient pour la 2e année consécutive d’être classée 2e établissement au monde et au 1er rang mondial dans les sciences de l’atmosphère par le classement de Shangai Academic Ranking of World Universities.
Mais rien ne se fera seul. Saint-Quentin-en-Yvelines peut aujourd’hui compter sur un réseau de partenaires (Région, Département) qui œuvrent tous dans le même sens et facilitent ainsi cette transition. Elle devra cependant aussi s’accompagner de changements de mentalités et d’habitudes, qui ont certes parfois la vie dure, mais qui seront nécessaires pour le bien de tous. Il faudra sans doute encore expliquer, et s’expliquer, mais cela ne pourra se faire qu’ensemble, dans un état d’esprit positif et non punitif ou culpabilisant. Des solutions existent, développons les dans l’intérêt général.
